Nov 16

“Dans les replis du piémont”

“Dans les replis du piémont”

Habiter au pied des Pyrénées…

J’étais passager en voiture lorsque j’ai pris cette photo. Nous roulions sur une route étroite et sinueuse, la lumière était forte, le splendide paysage qui se dévoilait à la faveur des virages lorsqu’il était brièvement démasqué entre deux arbres demandait à être capté rapidement. J’ai baissé la vitre, photographié deux, trois fois, sans très bien voir si je cadrais correctement, luttant entre les remous de l’auto et le soleil de face, en plus du Leica m’imposant un format serré. Merci la stabilisation.

Revenu à la maison, comme je m’en doutais un peu, ces images ne valaient rien; l’une étouffée par le flare contre lequel le vieux Summarit de ne pouvait rien, l’autre cadrée trop de travers. Elles sont parties à la poubelle… Hormis celle-ci. A peine gâchée par le bord de la vitre en bas à gauche que je n’avais pas vu lorsque j’ai appuyé – maudit soleil !…- , j’ai quand même décidé de la conserver, le regard se portant sur les maisons et les montagnes, on n’y prête finalement guère attention.

Et puis, la lumière de cette fin de journée d’octobre était si belle sur ces collines arborées saupoudrées de quelques maisons… Comment me résoudre à la supprimer ?… J’ai préféré vous la partager 😀

 

Cliquez sur l’image pour la voir en grand 

 

Olympus EM5.3 + Leica Summarit 5cm f1.5.

 

Oct 18

“La chaise perdue”

Au chapitre des curiosités Tarbaises que le hasard met sur mon chemin et dont je suis friand en matière de photographie, j’ajouterai cette rencontre insolite dont je vous conte la petite histoire :
 
“La chaise perdue”.
 
Flânant l’objectif au vent, passant le pont de la Marne qui enjambe l’Adour(1) en direction de Séméac – que l’on me pardonne pour cette brève incursion en terres non Tarbaises – je débouche au coin de l’avenue lorsque sa présence au beau milieu du trottoir, image totalement incongrue, me saisit de surprise. Je porte immédiatement l’appareil à l’œil et déclenche : la truculente poésie de la rue avait encore frappé.
 
Dans une position fort peu adaptée à son usage premier et dans un endroit qui ne ressemblait nullement à celui dans lequel elle devait habituellement trôner, je tourne autour, jette un œil suspicieux au voisinage, m’interroge, et ne trouvant réponse à rien, photographie. Pourquoi et comment était-elle là, d’où venait-elle et quelle était sa destinée, toutes ces questions resteront à jamais un mystère.
 
Avait-elle été oubliée lors d’un déménagement, jetée d’un balcon à la suite d’une violente dispute, perdue par des cambrioleurs ayant chargé leur camion à la va-vite dans le secret de la nuit précédente, ou simple victime d’une blague potache d’étudiants alcoolisés, voire objet d’un pari à l’enjeu douteux.
 
La chaise disparut dans la journée emportée par je-ne-sais-qui pour en faire je-ne-sais-quoi.
 
Si son propriétaire la reconnait, qu’il n’hésite pas à mettre un commentaire pour nous dévoiler son histoire.
 
Ces petites scénettes sont les joies des rencontres insolites en photo de rue.
 
Rue du Dr Guinier, 17/06/23
 
(1) Dissertation philosophico-géographique : Ne vous êtes vous jamais demandé pourquoi ne pas l’avoir simplement nommé le pont de l’Adour, puisque c’est bien le fleuve qu’il surplombe, et non la Marne qui coule entre le Plateau de Langres et la Seine. Etonnant, non ? Je relève les copies dans 4 heures.

 

 
 

 

Olympus EM5 III + OM 20mm f1.4