Les toldos sont des cabines de plage en tissu rayé que vous distinguez en arrière-plan sur la photo. Elles sont typiques de la ville de Zarautz.
10 jours, 3000 Kilomètres de voiture, 6 étapes, plus de 5000 photos, 35 degrés à Séville le 17 mai, tels sont les quelques chiffres du fantastique road-trip effectué en ce printemps 2018 à travers l’Espagne en direction de cette splendide région qu’est l’Andalousie.
La distance pourrait rebuter les conducteurs peu habitués à rouler longtemps, mais il ne faut pas renoncer : en se relayant au volant, la voiture reste un formidable moyen de découverte en toute indépendance. Le réseau des Autovias, autoroutes gratuites limitées à 120 km/h qui maillent toute l’Espagne, est d’une très grande qualité, le sans plomb 95 se trouve à 1,29 Euros le litre alors qu’en France il n’hésite pas à s’afficher autour des 1,60 euros à la même période… Et la voiture permet de s’arrêter n’importe où, de quitter les grandes voies pour aller découvrir de petits villages invisibles en avion. Si c’était à refaire, c’est en voiture que j’y repartirai…
Une carte ci-dessous vous permettra de découvrir le parcours effectué.
Les étapes ont été les suivantes :
A : Tarbes – Tolède via le Pourtalet
B : Tolède – Cordoue
C : Cordoue – Grenade
D : Grenade – Marbella
E : Marbella – Séville
F : Séville – Salamanque
G : Salamanque – Tarbes via Saint-Sébastien.
Avec autant de photos au compteur (avant un tri sévère) j’ai beaucoup de choses à vous montrer, je vais donc essayer de compartimenter au maximum, avec le présent post en sorte de sommaire, où je regrouperai les liens vers tous les albums, en dessous de la carte.
De retour à la maison, l’ampleur de la tâche de tri et traitement en est presque effrayante mais cela permet aussi de repartir virtuellement. Il est certains qu’avec du film je n’aurais pas rapporté autant d’images ! En parlant de ça, l’envie de prendre en plus du numérique l’OM-2 chargé de Tri-X 400 avec moi m’a démangé mais… Il fallait faire des concessions et partir léger pour ne pas se casser le dos avec un sac surdimensionné.
Côté matériel justement, j’ai donc choisi de ne pas m’encombrer. J’ai renoncé à la sacoche d’épaule car mon dos ne la supporte plus. J’ai donc pris un discret petit sac à dos photo ne se voyant pas trop en ville et dans lequel se trouvait, outre les accessoires (batteries, chargeurs, filtres, cartes, etc) et quelques affaires personnelles, mon OM-D EM5 avec le 12-40mm f2.8, le Leica 25mm f1.4 et le Lumix 20mm f1.7. Et c’est tout ! Je n’ai eu besoin de rien d’autre et fût très satisfait de ce combo qui a épargné mon dos. Nous marchions des journées entières et je n’en ai ressenti aucune fatigue.
Et encore j’aurais pu partir plus léger ! Le 12-40 est resté vissé au boitier 80% du temps, le 20mm m’a servi pour quelques sessions nocturnes et photo de rue, quant au Leica… Il n’a pas quitté le sac
Auparavant, je partais moins loin avec un sac rempli à ras-bord de matériel dont la moitié ne me servait pas et se trimballer le poids d’un âne mort sur le dos ne contribue pas vraiment au plaisir de la découverte…
Et du côté des images ? Les “cartes postales” sont bien évidemment nombreuses, ici le ciel bleu profond côtoie le vert lumineux des palmiers et les murs blancs ornés de géraniums d’un rouge éclatant sont de véritables palettes de peintre.
Mais toujours en mode “flânerie photographique” dès que je mets les pieds dehors, vous verrez qu’entre deux visites de monuments, de nombreuses scènes du quotidien ont été à saisir et mon objectif a souri à bien des reprises…
Les sujets seront donc un savant mélange de découverte/photo de rue.
Le parcours :
Mise à jour : Tolède
Mise à jour : Cordoue
Étape à Cordoue
Mise à jour : Grenade
Étape à Grenade
Mise à jour : Frigiliana
Arrêt à Frigiliana
Mise à jour : Marbella
Étape à Marbella
Mise à jour : Ronda
Étape à Ronda
Mise à jour : Séville
Étape à Séville, 1ère partie
Mise à jour : Séville Part 2
Étape à Séville, 2ème partie
Mise à jour : Séville Part 3
Étape à Séville, 3ème partie
Mise à jour : Salamanque
Étape à Salamanque
Mise à jour et fin du voyage : Sur le chemin du retour…
Sur le chemin du retour
“Selfie Doisnesque”…
C’est en déambulant dans les rues de Salamanque que je suis tombé sur cette affiche d’exposition consacrée à l’un de mes photographes favoris. La vitrine étant vide et le soleil aidant, je ne pouvais louper l’occasion d’un petit clin d’oeil à Doisneau dont j’adore le travail… Salamanque, Espagne, 20/05/2018
Bonjour à tous,
Pas un article photo pour une fois… 😉
Je rédige ce tutoriel suite aux discussion sur ce sujet sur le Forum Lumix : De l’utilité du 20mm f1.7
Pour ma part, le 20mm est au premier abord un objectif quasi parfait pour la photo de rue : sa focale n’est ni trop large ni trop serrée, sa petite taille en fait un outil très discret pour photographier en toute circonstance, et sa grande ouverture lui permet de s’en sortir en conditions trop sombres.
Mais GROS revers de la médaille de cet objectif, un AF à la ramasse et dont la lenteur est paradoxalement rédhibitoire pour la photo de rue, et un mode MF bien peu pratique…
Mes débuts avec lui on été difficile, je voyais un sujet, le temps de pointer et d’écraser le déclencheur pour faire la mise au point, la scène n’était plus là… Ou floue ! Combien ais-je ainsi raté de photos. La rue est exigeante, les situations brèves et il faut un appareil très réactif si l’on veut saisir “l’instant décisif”. Or le 20mm n’est vraiment pas réactif !
J’ai donc ensuite opté pour la mise au point manuelle.
Bien sûr, le déclenchement est alors immédiat puisque on “saute” l’étape de la mise au point par AF, mais… Là non plus ce n’est pas la panacée : la bague de mise au point ne comporte aucune indication, on ne sait donc pas du tout où l’on en est lorsque l’on travaille comme moi parfois sans viser, et trouver l’hyperfocale n’est vraiment pas simple. Mais aussi et surtout, l’objectif étant petit, les simples manipulations de l’appareil (le sortir de la sacoche, le régler…) ont vite fait de dérégler la bague de son point initial, et là encore ce sont des photos floues à la clef : si la scène voulue est cette fois saisie à l’instant parfait, la photo n’est pas au point…
Il me fallait donc trouver un moyen de désactiver l’AF ET la bague de map une fois l’objectif réglé à une distance de travail proche de l’hyperfocale, afin de réunir les deux conditions de rapidité et de netteté pour être sur et certain de capter l’image voulue.
La richesse des réglages Olympus, bien que critiquée, va nous être ici bien utile et permettre cette acrobatie.
Je vais vous expliquer comment régler votre boitier (du moins l’EM5 II mais je suppose que vous trouverez ces options sur les autres modèles) pour parvenir à ce résultat.
J’ai attribué ces réglages à un bouton du boitier, qui me permet de passer en mode “photo de rue” d’un seul coup d’index !
Cette astuce fonctionne pour d’autres objectifs (25, 17…) mais de préférence avec une focale fixe (le zoom pouvant faire perdre la mise au point réglée, toutefois c’est avec le 20 que les résultats sont les plus spectaculaires
On y va :
1- Sur votre Olympus préféré, cliquez le bouton menu, et rendez-vous au menu “A : AF/MF”, descendez à la rubrique “AEF AFL” :
2- Cliquez S-AF qui est en principe le mode par défaut de l’appareil :
3- Vous voyez ici le mode par défaut de fonctionnement (mode 1) : un appui à mi-course sur le déclencheur lance l’AF.
Nous allons le désactiver.
4- Pour cela, choisissez le mode 3 : C’est là que se situe tout le secret de l’astuce
Cliquez OK pour valider.
Nous n’en avons pour autant pas fini avec nos réglages pour créer notre mode “photo de rue”.
Il nous faut régler une vitesse et une ouverture par défaut.
Réglez votre appareil sur M (Manuel) par la molette dédiée :
5-
6- Réglez votre vitesse et votre ouverture.
Ici je choisis d’être au 1/800 ème pour figer l’instant et une ouverture de f6.3 pour assurer une profondeur de champ me permettant d’optimiser la zone nette de l’image.
7- Comme dans la plupart des cas je fais de la photo de rue par beau temps je ne me préoccupe pas des Isos qui deviennent la variable ajustable du “triangle d’exposition”, sachant qu’ils vont rester assez bas.
On plonge donc dans le menu E : Expo/Iso et on les règles sur “Auto”.
Si vous avez peur que cela monte trop haut, vous pouvez régler un plafond par ce menu.
8- Notre boitier est maintenant configuré en mode “photo de rue”.
Bien sur tout cela est lourd à gérer sur le terrain ! Nous allons donc tout enregistrer dans un préréglage que nous activerons à la demande par la touche “Fn3”.
Pour cela, cliquez le menu “Photo 1″/ Reinit/mon réglage :
9- Choisissez un numéro de réglage, ici ce sera le numéro 2. Cliquez enregistrer et OK.
Notre mode “photo de rue” est maintenant enregistré dans “Mon réglage 2”. Nous allons l’attribuer à la touche Fn3 se situant sur le dessus du boitier juste à côté du déclencheur, ce qui nous permettra de le lancer très rapidement d’un coup d’index !
Rendez-vous dans le menu “B-Touche/cadran/levier”, puis “Touche fonction”.
10-
11- Descendez à “Fn3” et cliquez pour entrer dans le réglage
12- Et attribuez “Mon réglage 2” à Fn3 par le menu de choix. Confirmez par OK.
Voilà la touche Fn3 aisément accessible vous permet maintenant d’activer le mode “photo de rue” en une seconde.
13-
Et maintenant ?
Et bien maintenant c’est simple… On remet tout comme avant
Vous reprenez les points 1 à 7 du tuto et vous remettez les réglages d’origines : lancement de l’AF à mi-course du déclencheur, appareil en mode A ou S, bref vous remettez tout comme vous avez l’habitude de faire. Bien entendu ne touchez pas au préréglage où tout est enregistré.
Vous êtes prêts pour une session photo de rue.
1- Votre appareil est en mode “normal” : vous êtes en A, S, ou M comme vous voulez, vous visez, appui à mi-course, l’AF fait le point vous déclenchez.
Vous voulez passez en mode photo de rue :
2- Visez une distance qui vous semble correcte pour ce que vous comptez faire : 10m, 20m, l’infini… Enfoncez le déclencheur à mi-course pour faire la mise au point en AF. Faites une simulation de profondeur de champ à f6.3 par la touche dédiée à l’avant du boitier et jugez si la zone de netteté que vous voyez à l’écran vous semble correcte. Vous pouvez essayer de trouver l’hyperfocale. Ne prenez pas la photo.
3- Appuyez sur la touche Fn3, l’appareil se met en mode “photo de rue” :
1/800; f6.3; l’AF est désactivé car la mi-course au déclencheur ne change pas la mise au point et la bague de mise au point ne change rien non plus car vous n’êtes pas en mode MF
A gauche de l’écran apparait “My2” pour vous rappeler le mode en cours :
Vous n’avez plus qu’à pointer et déclencher, tout est immédiat, si vous avez bien réglé la map au point 2, tout est net… Magique, non ?
Si vous tournez la bague, la mise au point ne change pas, donc pas de risque de perdre le point enregistré :
Vous voulez maintenant sortir du mode photo de rue et retrouver un fonctionnement habituel :
4- Un nouvel appui sur Fn3 décharge les réglages et vous retrouvez la configuration précédente en une seconde, l’AF et tous vos réglages…
Voilà, maintenant vous avez le secret pour ne rien rater avec votre 20mm.
Bonnes photos